October 09 2014

EAMS Industrie livre une usine en Autriche

Direction Groß-Enzersdorf, une petite ville d’Autriche ! Près de 2000 km de route pour trois poids-lourds transportant les éléments qui sont attendus dans une usine appartenant au groupe Unilever. Des colis de taille nécessitant au total six semi-remorques, dont trois transports exceptionnels. L’ensemble, qui s’allongera sur une soixantaine de mètres une fois installé, servira au traitement de tonnes d’épinards qui finiront surgelés. La ligne est capable de nettoyer, ventiler, sécher, préparer entre 6 et 30 tonnes par heure ! Ce Meccano géant illustre le savoir-faire d’une PME discrète, EAMS Industrie, implantée vieille route de Rosporden. Le convoi a pris la route lundi. Une autre pièce était déjà partie fin février. Lapin et mulot « Les lignes de préparation de légumes, c’est notre spécialité » résume Gilbert Gourmelen, 47 ans, gérant de l’entreprise. L’ancienne filiale du groupe Piriou est devenue indépendante en 2006. La conception et la fabrication de lignes pour l’industrie du légume (conserve ou surgelé) représentent entre 60 et 70 % de l’activité. « L’an dernier, la moitié du chiffre d’affaires s’est fait à l’export. » Belgique, Autriche, Espagne, Portugal, quand le marché est gagné, EAMS mène le projet, de la conception à l’installation sur place. Quelques projets français viennent compléter le plan de charge. Ce marché est très spécifique. « Par exemple, nous travaillons le légume. Mais pas les fruits. Les clients font confiance aux spécialistes. Généralement, ils leur restent fidèles. » Une fidélité qui n’est pas acquise du jour au lendemain. « Je me souviens d’un client néerlandais. Pour tester notre machine, ils avaient ajouté aux légumes à traiter un lapin, un mulot, et des cailloux ! Tout cela a été détecté et enlevé par la machine … L’efficacité du process était prouvée. » Haricots verts, épinards, petits pois, flageolets, pommes de terre, carottes, betteraves, tout, ou presque, passe dans les machines EAMS qui tournent 24 heures sur 24. « Quand une chaîne tourne, le spectacle m’impressionne toujours » confie Gilbert Gourmelen. Et en plus, ça sent bon … »